Après la validation de l’enquête par la cour d’appel de Paris, l’ex-président Nicolas Sarkozy est entendu par les juges dans le cadre du financement libyen de sa campagne en 2007.
Dans le cadre de l’enquête sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a été à nouveau entendu. Mardi 6 octobre, l’ancien président a fait face aux juges chargés de cette enquête, a appris l’Agence France Presse de source judiciaire, confirmant une information de Mediapart.
Cet interrogatoire intervient après un arrêt de la cour d’appel de Paris le 24 septembre qui a très largement validé l’enquête. Contacté par l’AFP, l’entourage de l’ex-président n’a pas répondu aux sollicitations de l’agence, rapporte Le Monde.
Nicolas Sarkozy a été mis en examen, dans ce dossier, en mars 2018 pour "corruption passive", "recel de détournement de fonds publics" et "financement illégal de campagne".
Les juges d’instruction anticorruption du tribunal de Paris, Aude Buresi et Marc Sommerer, pourraient l’interroger sur des versements en liquide qui auraient été réalisés par Thierry Gaubert, un de ses anciens collaborateurs. Ce dernier a été mis en examen pour "association de malfaiteurs" le 31 janvier.
Par ailleurs, l’ex-président est également placé sous contrôle judiciaire. Les enquêteurs se demandent si un tel transfert a pu servir in fine à alimenter en cash le budget de la campagne victorieuse de N. Sarkozy, note 20 Minutes.
Depuis juin 2019, l’ancien chef de l’Etat n’avait plus été entendu par les juges après l’interrogatoire au cours duquel il a annoncé être "totalement innocent" dans cette affaire. Il a également dénoncé un "complot" avant de refuser de répondre aux questions de la justice, le temps de l’examen de recours visant à faire annuler l’enquête.
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