Didier Lallement était accusé d’avoir "menti" lorsqu’il a affirmé ne pas avoir "trouvé les organisateurs" de manifestations de policiers non autorisées en juin.
Le parquet de Nanterre a classé sans suite l’enquête ouverte contre le Didier Lallement et quatre hauts magistrats pour "faux témoignage". D’après Franceinfo, mercredi 7 avril, les propos visés étaient prononcés lors d’auditions à l’Assemblée nationale sur l’indépendance du pouvoir judiciaire. Le préfet de police de Paris était surtout accusé de mensonges lorsqu’il a déclaré qu’il n’a pas avoir "trouvé les organisateurs" de manifestations de policiers non autorisées en juin.
La plainte a été déposée par le président de la commission d’enquête sur l’indépendance de la justice, le député de La France Insoumise Ugo Bernalicis. La première concernait les "faux témoignages" et l’autre pour "parjures". A part Didier Lallement, d’autres personnalités étaient également visées par ces plaintes. Il s’agit du président de la Cour d’appel de Paris, Jean-Michel Hayat, de la procureure générale de Paris, Catherine Champrenault, du procureur de Paris, Rémy Heitz, ainsi que de l’ancienne procureure du Parquet national financier (PNF), Eliane Houlette.
La décision du parquet de Nanterre de classer l’enquête sans suite a été motivée par l’absence d’infraction. "Les propos extraits des auditions des personnes visées par ces signalements [ne sont pas apparus] constitutifs du délit de faux témoignage, lequel nécessite pour être caractérisé que le témoignage porte l’affirmation d’un fait inexact, la négation d’un fait véritable ou encore des omissions ou réticences volontaires, ainsi qu’un élément intentionnel consistant dans la mauvaise foi de son auteur ou de son intention de nuire", a expliqué le parquet pour appuyer sa décision.
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