Le mardi 19 octobre, le tribunal judiciaire de Paris a ordonné l’audition comme témoin de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, en marge du procès des sondages de l’Elysée. Son témoignage est "nécessaire" selon la justice.
L’affaire des sondages de l’Élysée concerne la commande d’études d’opinion par la présidence de la République dès 2008, lors du mandat de Nicolas Sarkozy. Elle a commencé avec la publication d’un rapport de la Cour des comptes en 2009 quant au budget de la présidence de la République.
En octobre 2012, une investigation a été menée par le parquet de Paris, et une enquête a été ordonnée par le juge d’instruction Serge Tournaire quant à la régularité des marchés conclus entre l’Élysée et neuf instituts de sondage, pour de possibles faits de favoritisme, détournements de fonds publics, ou encore recel de délits.
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Nicolas Sarkozy devra témoigner comme l’a décidé le tribunal judiciaire de Paris, sachant que dans ce dossier l’ex-Président n’est pas poursuivi, immunité présidentielle oblige. L’ancien chef d’État, cité au procès par l’association Anticor, partie civile, avait fait savoir dans une lettre qu’il ne voulait pas venir témoigner. Mais selon les médias français comme France 24, le tribunal en a décidé autrement, ordonnant "que ce témoin soit amené devant lui par la force publique pour qu’il soit entendu le 2 novembre".
Pour la justice, "il résulte de l’ordonnance dont il est saisi que le témoignage de Nicolas Sarkozy est effectivement (...) nécessaire à la manifestation de la vérité", et que M. Sarkozy est "susceptible d’avoir une influence sur les faits reprochés aux prévenus".
Pour l’heure, l’ancien président français n’a pas réagi.
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