L’islamologue Tariq Ramadan a obtenu sa mise en liberté, sous contrôle judiciaire, jeudi. Il a été incarcéré depuis sa mise en examen le 2 février pour le chef de "viols". Une accusation qu’il a toujours contestée.
L’avocat de Tariq Ramadan, Emmanuel Marsigny, a indiqué jeudi que la Cour d’appel de Paris avait ordonné la mise en liberté de son client. Toutefois, sa libération sera sous contrôle judiciaire et précédé d’un versement d’une caution de 300 000 euros. L’islamologue avait été mis en examen et incarcéré depuis le 2 février à la suite de plaintes pour "viols" qu’il avait toujours contestées.
Outre ces conditions, Tariq Ramadan ne peut pas sortir du territoire et doit remettre son passeport suisse aux autorités françaises. Le quinquagénaire aura également interdiction d’entrer en contact avec les plaignantes et les témoins. Enfin, l’islamologue devra pointer au commissariat une fois par semaine.
Cette décision de la chambre de l’instruction vient après la plaidoirie de Tariq Ramadan durant une rare audience en public jeudi après-midi. En effet, un journaliste a constaté que le huis clos est quasi systématique à Paris, surtout dans les cas de détention.
Sous le regard de sa fille et d’une dizaine de ses partisans, l’islamologue a déclaré au tribunal qu’il restera en France pour défendre à la fois son honneur et son innocence. "J’irais fuir où ? Alors que tout va vers mon innocence (...)", a-t-il ajouté.
Cette demande de remise en liberté est en effet la quatrième après dix mois de détention. Les juges d’instruction et le juge des libertés et de la détention l’ont à chaque fois rejetée. Les magistrats craignaient que Tariq Ramadan fasse des pressions sur les plaignantes, à savoir Henda Ayari et une autre femme nommée Christelle. Elles ont indiqué avoir subi un rapport sexuel d’une extrême violence.
De son côté l’islamologue avait admis avoir eu des relations sexuelles "consenties" avec ses accusatrices. Mais la révélation d’échanges par SMS sans ambiguïté l’avait obligé à changer de version. "La remise en liberté de Tariq Ramadan est logique au regard des derniers développements du dossier qui démontrent que les accusations de viols s’effondrent", s’est félicité Me Marsigny.
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(Sources : RTL.be/ orange.fr)