Plusieurs enfants ont été contaminés par la bactérie Escherichia coli en France après la consommation de pizzas Fraich’Up de Buitoni. Deux d’entre eux sont décédés. Les parents de l’une des victimes sortent de leur silence.
Le syndrome hémolytique et urémique est une complication des infections à Escherichia coli. En France, des dizaines d’enfants ont été touchés et deux sont morts après la consommation de pizza Fraich’Up de Buitoni. Après la découverte de bactéries E.coli dans la pâte de ses pizzas, cette dernière a annoncé le rappel de tous les produits de la gamme Fraîch’Up au mois de mars.
Ludivine et Théo sont les parents de Kelig, décédé le 10 mars, quelques jours après avoir mangé une part de pizza Buitoni. Invités de RTL, ce lundi 3 octobre, ils sont revenus pour la première sur le calvaire du petit garçon. Ce dernier avait commencé à avoir des symptômes de syndrome hémolytique et urémique, principalement des diarrhées, quelques jours après avoir mangé la pizza.
Kelig avait été hospitalisé. Dès le soir de son admission, les médecins avaient posé le diagnostic du syndrome hémolytique et urémique. Le petit garçon avait quitté la réanimation en raison d’une amélioration de son état de santé, mais avait ensuite fait une hémorragie cérébrale, relate son père. Il est mort le lendemain.
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Après la perte de leur enfant, Ludivine et Théo avaient décidé de porter plainte. Le patron de Nestlé France, Christophe Cornu, avait présenté ses "excuses" aux familles des enfants touchés par des contaminations liées à la consommation de pizzas surgelées Buitoni. Les parents de Kelig auraient cependant souhaité que l’entreprise "fasse preuve d’empathie envers les familles, reconnaisse sa responsabilité".
À ce jour, il n’y a eu aucune mise en examen. "On a l’impression que tout le monde s’en fiche", confie Ludivine. Les parents de Kelig sont sortis de leur silence pour faire bouger les choses. "Le fait que Nestlé ait tué deux enfants et ruiné la vie de plein d’autres petits enfants qui ne pourront peut-être plus jamais marcher ou parler et que des mois plus tard ils ne soient même pas mis en examen... ce n’est pas juste", estime la mère de famille.