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Adrien Honoré, a révélé non seulement les actes de cet ancien surveillant, Patrick M., mais aussi les violences effectuées par certains écoliers.
Parmi les trois individus appréhendés par les forces de l’ordre, l’un d’eux a été officiellement mis en examen et placé en détention provisoire. Il occupait autrefois la fonction de surveillant au sein de l’établissement scolaire de Bétharram.
Une des victimes, Adrien Honoré, élève à Bétharram de 2003 à 2005, a pris la parole sur RTL. Il a relaté les attouchements subis de la part de prêtres. "Il y avait des frottements, des caresses. Mais sur le moment, à 12 ans, vous vous doutez bien que je ne me dis pas : "Oh tiens, il m’a caressé". C’est au moment où il me met une main dans le pantalon que là, je me dis : "C’est pas normal ça". Je lui ai retiré la main, je lui ai dit : "Qu’est-ce que vous faites ? Ah, mais je remets une étiquette". "Mais je n’ai pas d’étiquette, monsieur", a livré le jeune homme à RTL.
Il témoigne aussi de l’indifférence du directeur, qui a refusé de le croire : "Vous lui racontez l’histoire. Il ne vous croit pas. Il vous dit : "Vous mentez, Adrien". Donc, vu que vous mentez, on va vous punir", aurait rétorqué le chef de l’établissement.
Adrien Honoré exprime sa satisfaction de voir l’un de ses agresseurs en prison, mais souligne la souffrance des autres victimes, dont les bourreaux sont toujours en liberté. "Moi, j’ai la chance qu’un de mes bourreaux soit en prison ce soir. D’autres se sont évertués à raconter ce qui leur est arrivé. Et ce soir, ils sont libres. C’est dur pour beaucoup de victimes. Il faut être patient".
Il espère que le procès se tiendra publiquement, afin que les voix des victimes soient entendues. Il conclut en exprimant sa joie d’être enfin écouté, après des années de silence.