Jacques Witt/SIPA
Une ex-professeure de l’établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) reproche à François Bayrou et son épouse d’avoir fait la sourde oreille face à ses signalements concernant les violences infligées aux élèves.
Dans une vidéo publiée par Mediapart le 20 février, Françoise Gullung, ancienne professeure de mathématiques, affirme avoir signalé à plusieurs reprises un climat violent à Notre-Dame-de-Bétharram. Elle assure avoir alerté l’Éducation nationale et l’Église, mais sans réponse concrète. Selon elle, François Bayrou, alors ministre de l’Éducation, n’aurait jamais réagi à un courrier détaillant la situation. Elle évoque aussi un échange marquant avec Élisabeth Bayrou, qui enseignait le catéchisme dans l’établissement. Après avoir entendu des cris et des coups dans une salle de classe, elle aurait été confrontée à une réaction désinvolte, minimisant les souffrances des élèves concernés.
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L’ancienne enseignante mentionne également une rencontre avec François Bayrou en 1995, lors d’une cérémonie à Pau, où elle aurait tenté de l’alerter sur la situation. "Je lui dis qu’il faut faire quelque chose car c’est très grave ce qui se passe à Bétharram", relate-t-elle, dans des propos retranscrits et relayés par d’autres médias comme 20 Minutes. Celui qui allait devenir Premier ministre aurait alors juste répondu : "oui, on dramatise". François Bayrou maintient qu’il n’a "jamais été informé" des faits évoqués. Pendant ce temps, son entourage rejette ces allégations, qualifiant l’affaire de "délire dangereux", tout en rappelant l’importance d’écouter les victimes et de traduire les responsables en justice.
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