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Une centaine de plaintes pour violences et agressions sexuelles ont été déposées contre l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram. Le gouvernement demande une inspection au rectorat de Bordeaux.
L’Education nationale est secouée par l’affaire Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), rapporte 20 Minutes. Au total, 112 plaintes pour violences et agressions sexuelles ont été déposées contre l’établissement catholique Notre-Dame, situé dans cette commune. Face à cette situation, le gouvernement a demandé au rectorat de Bordeaux de mener une inspection approfondie. "Le ministère a demandé au rectorat de Bordeaux d’accélérer ses opérations de contrôle afin de disposer d’éléments sur le fonctionnement actuel de cet établissement", a indiqué un communiqué.
Malgré de nombreuses plaintes et plusieurs condamnations remontant aux années 1990, aucune trace de cette affaire n’est disponible dans les services du ministère. Des recherches sont donc en cours pour retrouver d’éventuels contrôles antérieurs. Ce dossier est d’autant plus sensible, car François Bayrou, alors ministre de l’Education nationale en 1996, avait été informé de certaines violences. Après deux plaintes à l’époque, une enquête a été diligentée par l’Inspection académique.
A l’heure actuelle, la gauche accuse le Premier ministre d’avoir menti sur sa connaissance des faits. De plus, plusieurs de ses enfants ont fréquenté l’établissement catholique de Bétharram.
L’enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Pau, porte sur des faits s’étendant des années 1960 à 2011. Dans ce contexte explosif, François Bayrou doit rencontrer samedi à Pau le collectif des victimes.
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