Laurent Ferriere/SIPA
Après l’affaire Bétharram, une enquête parlementaire met en cause l’inefficacité du contrôle étatique sur les établissements scolaires et les dispositifs de prévention.
Le lundi 14 avril sur Franceinfo, la députée Violette Spillebout (Ensemble) a évoqué de sérieuses défaillances dans le contrôle de l’État sur certains établissements scolaires. Co-rapporteuse de la commission d’enquête lancée après l’affaire Bétharram, elle dénonce l’inefficacité des inspections, l’inaction judiciaire face aux plaintes, et l’insuffisance des contrôles financiers dans l’enseignement privé.
Selon Violette Spillebout, ces dysfonctionnements durent depuis des années et concernent aussi bien les écoles hors contrat que celles sous contrat. Elle pointe également un silence complice dans certaines régions, où notables et habitants connaissaient les faits sans les dénoncer. Pour la commission, l’absence de réaction des institutions révèle un échec systémique des dispositifs de régulation.
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Pour sa part, Paul Vannier, député LFI et co-rapporteur de la commission d’enquête, a évoqué les résistances rencontrées lors de visites dans certains établissements privés. Il cite notamment le cas de Riaumont, dans le Pas-de-Calais, où des membres du clergé ont tenté d’influencer les contrôles en cours. Selon lui, une forme de tabou persiste au sein de l’Éducation nationale lorsqu’il s’agit de superviser l’enseignement privé sous contrat.
Pendant des années, tout débat sur ces structures était perçu comme une attaque contre l’école libre. Cette perception aurait freiné toute critique, y compris au sein de l’administration, paralysant parfois le travail de contrôle par crainte de répercussions politiques.
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