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Alors que la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux, Alexandre Benalla nie être derrière la circulation de la séquence enregistrée le 1er mai à Paris. Les images montrent le couple violenté en train de jeter des projectiles sur les forces de l’ordre.
Les juges sont intrigués par le parcours d’une vidéosurveillance de la ville remise entre les mains d’Alexandre Benalla le soir du 18 juillet, au lendemain des révélations du Monde. Cette vidéo de la violence du 1er mai fait apparaître l’homme qu’il a appréhendé. Ce dernier était en train de lancer des projectiles sur les forces de l’ordre. L’ancien chargé de mission de L’Elysée n’a pas demandé après elles, mais elles étaient reçues d’un cadre de la préfecture de police de Paris (PP), mis en examen pour ces faits.
Pendant qu’il a été auditionné devant les juges le 5 octobre, Alexandre Benalla s’est exprimé au sujet de ces images. "Je pensais qu’il s’agissait d’une vidéo qu’il avait trouvée sur Internet", a-t-il déclaré sans convaincre, propos relayés par Le Parisien. Le lendemain à 8h30, le CD-ROM a été remis à Ismaël Emelien, l’éminence grise d’Emmanuel Macron par celui qui est encore chef de cabinet adjoint. "Pour assurer ma défense", a-t-il lâché soulignant qu’il ignorait complètement de l’usage qu’en a fait le conseiller spécial du président.
Ce qui a surtout intrigué les juges c’est l’heure de diffusion de la vidéo sur Twitter. La séquence, comportant le logo de la République en marche, a été publiée à 3h59 du matin. "Il faudra poser la question à celui qui les a diffusées", insiste Alexandre Benalla. "Je tiens à vous dire que je n’ai pas Twitter et qu’à 3h59 je dormais", a-t-il souligné.
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