SIPA
Mercredi, pour la première fois, le couple agressé par Alexandre Benalla le 1er mai sur la place de la Contrescarpe à Paris a livré sa version des faits.
Les jeunes personnes qu’Alexandre Benalla avait brutalisées le 1er mai à Paris ont été entendues par les juges d’instruction hier. Il s’agit d’une première pour les deux individus dans cette affaire devenue d’Etat. L’ex-chargé de mission de l’Elysée, qui participait en tant qu’"observateurs" à l’opération de maintien de l’ordre, l’a également été, après les sénateurs.
Les images montraient que le proche d’Emmanuel Macron était en train d’attraper sans ménagement la jeune femme et de frapper son compagnon. Devant les enquêteurs, il avait minimisé la violence de ses gestes, expliquant avoir agi par "devoir citoyen" pour aider à arrêter "les deux personnes les plus virulentes" du groupe.
Après s’être portés partie civile au début du scandale qui secoue le gouvernement depuis mi-juillet, les deux jeunes gens filmés en train d’être maltraités par l’ancien collaborateur du chef de l’Etat ont donné leur version des faits aux juges.
Ils ont été entendus par les trois juges d’instruction au tribunal de Paris, pendant quatre heurs pour lui et trois heurs environ pour elle, selon leur avocat, Me Sahand Saber. Alors que les deux jeunes ont contesté être des militants violents, leur conseil a assuré qu’ils auraient apporté des détails exacts sur les faits, les raisons qui les ont emmenés sur place, mais aussi la façon dont ils avaient vécu l’arrestation. "Ils ont confirmé qu’ils n’étaient pas venus participer à la manifestation", souligne Me Sahand Saber.
Interrogé sur les jets de projectiles - une carafe d’eau et un cendrier – vers les CRS qui avaient été à l’origine de leur interpellation, ces jeunes ont fait part de leurs "profonds regrets". Il s’agirait d’un "geste bête et irréfléchi".
Selon lui, tout ce qu’ils ont déclaré concorderait avec les images de la vidéosurveillance et les investigations en l’état. Le jeune cuisinier grec et cette graphiste française, inconnus de la police et de la justice, étaient sortis boire un verre avant de se retrouver pris dans les heurts. Ils auraient dû quitter les lieux, lorsqu’ils avaient vu la manifestation.
(Sources : Le Parisien / LCI)
>> Consulter notre dossier complet sur l’Affaire Benalla