Pendant la campagne présidentielle en 2017, l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron avait pris une photo avec un pistolet alors qu’il n’avait pas une autorisation de port d’arme. L’enquête relative à l’affaire Benalla s’étend désormais sur ce selfie.
Après les violences commises par Alexandre Benalla en marge des rassemblements du 1er-Mai, place de la Contrescarpe, les juges d’instruction parisiens se penchent désormais sur le "port d’arme de catégorie B sans motif légitime" et la "détention non autorisée d’arme, munition, ou éléments de catégorie B" sur un selfie.
Cette photo prise le 28 avril 2017 montre l’ex-collaborateur de l’Elysée avec deux hommes et une serveuse, entre les deux tours de la présidentielle. C’était dans un restaurant de Poitiers, à quelques kilomètres de Châtellerault où Emmanuel Macron venait de tenir un meeting. Alexandre Benalla, qui n’était pas encore titulaire d’un permis de port d’arme, brandissait un pistolet et le pointait sur la tempe de la jeune femme. Le 26 juillet, l’ancien chargé de sécurité de l’Elysée a confirmé au Monde qu’il n’avait de permis l’autorisant à porter une arme en dehors du QG d’En Marche !, à Paris.
Après la publication de ce selfie le 24 septembre dernier par Médiapart, une enquête a été ouverte par le procureur de Poitiers. Plusieurs personnes - le responsable du restaurant, la serveuse et d’autres autres employés - ont été entendus par les policiers depuis, à l’exception d’Alexandre Benalla.
Il y a deux semaines, le parquet de Poitiers s’est dessaisi de son enquête au profit au profit du parquet de Paris, en raison de leur connexité avec l’information judiciaire ouverte le 22 juillet. Selon Europe1, M.Benalla sera directement interrogé par le juge d’instruction sur la raison de ce pistolet lors d’un déplacement hors du QG de campagne d’Emmanuel Macron l’an dernier.