Mardi soir, le Chef d’Etat en personne a décidé de se mettre en relation avec le Président du Sénat Gérard Larcher pour se plaindre de la tournure que prend l’affaire Benalla.
D’après les informations de RTL et de L’Obs, Emmanuel Macron a appelé Gérard Larcher pour faire part de son agacement quant à la tournure prise par la commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla. D’après la radio, le chef de l’Etat reproche notamment à Philippe Bas, président de la commission, de ne pas respecter la séparation des pouvoirs en voulant "contrôler l’exécutif".
Emmanuel Macron a rappelé à Gérard Larcher que le Parlement a le droit constitutionnellement de contrôler le gouvernement, à savoir le Premier ministre et les ministres, et non l’Elysée (le Président et les collaborateurs). "Le chef de l’Etat reproche en substance au sénateur d’en faire trop et de vouloir interférer avec la justice", est-il indiqué.
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Par contre, le Président de la République n’a pas accepté les propos violentes d’Alexandre Benalla envers Philippe Bas. "Je vais venir, à la convocation. Parce qu’on me menace. On me menace vraiment d’une manière directe. (...) Parce que monsieur Philippe Bas, je mesure très bien mes propos, ce petit marquis, m’impose aujourd’hui de venir devant lui, sinon il m’envoie la police ou la gendarmerie", a notamment affirmé l’ancien collaborateur de l’Elysée à France Inter.
L’ancien chargé de mission d’Emmanuel Macron considère les sénateurs comme "des petites personnes" qui n’ont aucun droit, et aucun respect pour la République française et la démocratie. "Il y a des gens qui se sentent au-dessus des lois, et qui les font pourtant. Et ça, c’est incompréhensible pour moi", avait-il dit sans langue de bois.
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(Sources : RTL, L’Obs, Europe 1)