Après plus de deux mois passés en Argentine, ces joueurs de rugby vont retrouver le sol français. La justice argentine a donné son accord pour leur retour. Ils ont décollé mardi soir et débarqueront en France dans l’après-midi.
Hugo Auradou et Oscar Jegou sont sous le coup d’une inculpation pour viol. Après deux mois de bataille judiciaire, le tribunal a décidé de donner son feu vert pour lever l’interdiction de quitter l’Argentine.
Leur avocat a décrété que ses clients "n’auraient jamais dû vivre ce film d’horreur". Les rugbymans français ont pris le vol pour Paris dans la nuit du mardi 04 septembre à 23h50 (4h50 en France métropolitaine). Ils devraient atterrir à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle vers 17h45 heure de la métropole (15h45 GMT). L’AFP rapporte que les deux internationaux français ont effectué leur enregistrement à l’aéroport Ezeiza de Buenos Aires. Sur place, les deux jeunes hommes ont gardé le silence. Leur représentant, Rafael Cuneo Libarona a raccompagné les deux joueurs de rugby.
Le tribunal Mendoza a validé leur autorisation de départ dans la journée du mardi. Une audience s’est tenue sans leur présence. Le parquet a estimé que la partie adverse a "perdu de sa force initiale". "L’accusation n’a pas formulé d’opposition face à cette décision", selon la justice à travers un communiqué.
Lors du départ de rugbymans, maître Cuneo s’est exprimé sur leur cas. "C’est un film d’horreur qui n’aurait jamais dû exister. Cela n’aurait jamais dû arriver, aucune plainte n’aurait dû être déposée", a conclu l’avocat.
Auradou et Jegou sont accusés de viol aggravé à la suite d’une plainte d’une femme de 39 ans. Selon les déclarations de la victime présumée, les faits se seraient déroulés dans la nuit du 6 juillet. Ils se trouvaient dans une site de l’hôtel de Mendoza. Le XV de France a gagné un match sans enjeu contre l’Argentine, ce jour-là.
Les accusés ont avoué avoir eu des relations sexuelles consenties avec la plaignante. Ils réfutent toute forme de violence, l’avocate de la trentenaire a décrit une "violence terrible", affirmant que sa cliente a été "sauvagement battue".
Les deux Français âgés de 21 ans ont été mis en détention durant une semaine avant d’être soumis à une résidence surveillée à Mendoza. Ils avaient un bracelet électronique. Le 12 août, l’assignation à résidence a été levée mais ils n’avaient pas encore le droit de partir. Le parquet de Mendoza avait exhorté le tribunal à autoriser leur départ avec ces arguments : "...Il ressort clairement de l’abondance des preuves que l’accusation initiale a perdu de sa force, ce qui doit (...) avoir un impact sur l’évaluation du risque concret de fuite" .