Après sept semaines de procès, les neuf accusés du trafic de drogue "Air cocaïne" ont eu l’occasion de s’exprimer devant les juges.
En mars 2013, une affaire de trafic de drogue en bande organisée a été révélée au grand jour à la suite de l’interception d’un Falcon 50 chargé de 700 kilos de cocaïne en République Dominicaine. Neuf personnes ont été accusées dont les deux pilotes de l’avion, Bruno Odos et Pascal Fauret. Leur procès "Air cocaïne" a débuté le 18 février dernier à Aix-en-Provence et a duré 7 semaines durant lesquelles les accusés ont été entendus.
Durant les audiences, les suspects ont tous nié d’avoir été impliqués dans cette affaire de trafic de drogue sauf Frank Colin qui s’est prononcé être un "agent infiltré". Pour le parquet, des peines allant, jusqu’à 25 ans de réclusion ont été requises lors des réquisitoires. Sept années d’emprisonnement ont été requises à l’encontre des deux pilotes contre 12 ans pour le probable "agent infiltré". Vendredi 5 avril, tous les suspects ont eu l’occasion de prononcer leurs dernières paroles devant la cour d’assises avant le délibéré.
La voix émue, Pascal Fauret a annoncé aux juges "j’ai peur, mais je compte sur vous pour enlever cette peur" en disant être satisfait d’avoir pu s’exprimer "en profondeur" pendant sept semaines. "Je ne suis pas un malfrat", a-t-il continué en réitérant ne pas savoir que leur avion transportait de la drogue. Et ce qui sont dits dans les réquisitoires, "ce n’est pas ma vie", a-t-il renchéri.
Dans cette même lignée, Bruno Odos a lui aussi affirmé que sa vie était dans les montagnes, les avions, avec sa femme et ses enfants. "J’entends bien les revoir", a-t-il évoqué.
À 9h20 ce vendredi, les cinq juges professionnels de la cour d’assises spéciale se sont retirés pour des délibérations qui devraient prendre une bonne partie de la journée. Car ils vont devoir faire le tri entre des centaines d’expertises, témoignages et interrogatoires examinés.
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