L’expertise médicale du 25 mai concluait la non-responsabilité des gendarmes dans le décès du jeune Adama Traoré.
Lundi 15 juin, l’avocat de la famille d’Adama Traoré a fait une requête en nullité l’expertise médicale du 25 mai dernier. Cette expertise a, en effet, disculpé les gendarmes dans le décès du jeune Adama Traoré, en 2016, à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise). Le Me Yassine Bouzrou a reproché aux trois médecins ayant conduit l’expertise de n’avoir pas précisé qu’ils avaient sollicité l’avis d’un cardiologue nîmois. Selon l’avocat, cet oubli va à l’encontre de la loi.
"Nous avions dénoncé un rapport de complaisance (...) Ces pseudo-experts tentent en toute illégalité de justifier leurs conclusions et leur incompétence en matière de cardiologie", dénonce-t-il.
Me Bouzrou s’est interrogé sur une possible "tentative d’escroquerie" pour tromper la justice, rapporte France info. Toutefois, il reste trois expertises médicales de synthèse reconnaissant l’asphyxie positionnelle d’Adama Traore durant son interpellation.
Selon l’expertise du 25 mai dernier, Adama Traoré aurait trouvé la mort d’un œdème cardiogénique et non d’une asphyxie positionnelle. La partie civile a immédiatement pointé du doigt la compétence en cardiologie des trois experts qui ont été nommés par la magistrature. En effet, ils étaient pneumologue, interne en gériatrie, et hématologue, relate France info.
"Les experts signent leur rapport et mentionnent les noms et qualités des personnes qui les ont assistés", stipulait l’article 166 du Code de procédure pénale.
Selon l’avocat de la famille d’Adama Traoré, cet oubli jette le trouble sur le rapport médical.
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