Malgré le retrait de l’article publié par Le Point, les députés Insoumis Alexis Corbière et Raquel Garrido maintiennent leur plainte pour "diffamation". Le couple d’élus a été accusé d’avoir employé une femme de ménage sans titre de séjour.
Dans un message posté sur Twitter, Etienne Gernelle, le directeur de l’hebdomadaire Le Point, a annoncé avoir retiré l’article accusant Alexis Corbière et Raquel Garrido d’avoir employé une femme de ménage sans titre de séjour. "Les vérifications complémentaires que nous avons menées nous ont révélé que des erreurs et manquements à la prudence avaient été commis", a-t-il expliqué sur les propos repris par Franceinfo. Il a ensuite adressé ses "excuses plates et sincères" au couple de députés de la France Insoumise en assurant qu’une enquête est en cours afin de comprendre ce qui s’est passé.
Alexis Corbière et Raquel Garrido n’ont pas tardé à réagir à l’article de l’hebdomadaire Le Point en déclarant sur Twitter que "tout est faux". Le couple a également chargé "immédiatement" son avocat "de riposter judiciairement à cette attaque". Outre ces accusations niées en bloc par le couple, le journaliste auteur de l’enquête, Aziz Zemouri, a publié sur Twitter des captures d’écran montrant des messages échangés entre Raquel Garrido et son employée. L’élue a évoqué un "montage" dans Libération.
Les informations relayées par Le Point ont été mises en doute par plusieurs journalistes sur Twitter. "Fautes de conjugaison grossières, photo de profil identique à celle de son compte Twitter, cet échange a été authentifié ?", s’est interrogé Olivier Tesquet, spécialiste des questions numériques pour le magazine Télérama. Malgré la suppression de l’article, le couple n’a pas retiré sa plainte. "Je n’en resterai pas là (…). Le tort causé est indélébile", écrit Raquel Garrido, qui exige le licenciement "immédiat" du journaliste auteur de l’article. De son côté, Alexis Corbière a déclaré que toute la profession était concernée. "Des sanctions doivent être prononcées", a-t-il lâché.
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