Jacques Witt/SIPA
D’après l’entourage du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, cette mesure d’expulsion concerne les quatre mis en cause à savoir les parents de la jeune fille bosniaque, son oncle et sa tante.
Le ministre de l’Intérieur a réagi, dimanche 23 août, à ce fait divers survenu à Besançon dans le Doubs. Une jeune fille musulmane bosniaque, âgée de 17 ans, a été tondue et violemment frappée par sa famille pour être tombée amoureuse d’un chrétien d’origine serbe. Ses parents, son oncle et sa tante "seront reconduits à la frontière, car ils n’ont rien à faire sur le sol national", a assuré Gérald Darmanin sur les propos relayés par Le Figaro. Selon l’entourage du ministre, cette mesure d’expulsion sera appliquée aux quatre personnes mises en cause dans cette violence.
Les parents de la jeune fille, son oncle et sa tante ont été placés sous contrôle judiciaire jeudi dans l’attente de leur procès prévu vers le mois d’octobre devant le tribunal correctionnel de Besançon. Ils sont poursuivis pour "violences sur mineur en présence de mineurs et en réunion". Ils ont été arrêtés lundi dernier après l’alerte donnée par le petit-ami de la jeune femme rouée de coups et dont les cheveux ont été tondus. Le père et la mère de l’adolescente se sont catégoriquement opposés à la volonté de leur fille d’épouser le jeune Serbe chrétien habitant dans le même immeuble à Besançon.
Arrivés de Bosnie-Herzégovine en 2017, les parents de l’adolescente ont été déboutés du droit d’asile en décembre 2019. Selon le secrétaire général de la préfecture du Doubs, Jean-Philippe Setbon, ils devaient quitter le territoire français. Toutefois, leur procédure pour bénéficier d’une aide au retour volontaire a été suspendue avec l’épidémie de coronavirus et la fermeture des frontières de Bosnie-Herzégovine. "Il va falloir attendre le jugement pour négocier un éloignement", a ajouté Jean-Philippe Setbon. Ce dernier de préciser que la jeune fille sera placée sous protection judiciaire dans une structure adaptée et pourra rester en France.
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