Après la demi-finale de la Coupe du monde, un adolescent de 14 ans a été tué par un conducteur à Montpellier mercredi 14 décembre. Le mis en cause a été arrêté mardi 27 décembre à Perpignan.
Fabrice Bélargent, procureur de la République de Montpellier, a annoncé qu’un homme suspecté d’avoir mortellement fauché un adolescent de 14 ans à Montpellier, a été interpellé dans la matinée du mardi 27 décembre.
"Il a été arrêté à proximité de Perpignan par les enquêteurs de la DTPJ (Direction territoriale de la police judiciaire, ndlr) de Montpellier en exécution d’un mandat d’arrêt délivré par un juge d’instruction", a-t-il affirmé.
Il sera présenté au magistrat instructeur en vue de sa probable mise en examen dans le cadre d’une enquête ouverte pour "coups mortels aggravés en l’espèce avec arme" (le véhicule). Cette avancée dans l’enquête est un soulagement pour les proches, selon Me Marc Gallix, avocat de la famille d’Aymen, l’adolescent décédé.
Pour rappel, Aymen a été écrasé par une voiture après la demi-finale France-Maroc dans le quartier populaire de la Mosson mercredi 14 décembre. Une vingtaine de jeunes ont encerclé une Citroën C4 de couleur blanche et ont tenté d’arracher un drapeau français se trouvant dans le véhicule.
L’automobiliste a décidé de démarrer précipitamment la voiture avant d’opérer un demi-tour. Il a mortellement fauché le jeune garçon d’origine maghrébine. L’homme a pris la fuite avant d’abandonner son véhicule à proximité des lieux de l’accident.
Ce drame a provoqué des tensions communautaires, puisque le suspect serait issu de la communauté des gens du voyage. Dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 décembre, quatre sections de CRS ont été déployées dans le quartier de la Mosson. Une source bien informée a précisé que le but est de prévenir tout affrontement entre la communauté des gens du voyage et la communauté maghrébine.
Les appels au calme se sont multipliés comme celui de l’imam de la mosquée de La Paillade durant la grande prière du vendredi à Montpellier. Des représentants de la communauté gitane ont, de leur côté, demandé à être reçus à la préfecture. Quant à la famille d’Aymen, elle a également appelé au calme en exprimant sa confiance dans les institutions de la République, police, justice.
Sources : Le Figaro, France 3 Occitanie, Le Parisien
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