Ce membre de l’Observatoire des pratiques policières (OPP) et de la Ligue des droits de l’homme (LDH) a reçu un projectile tiré par les policiers lors de l’acte XII des Gilets Jaunes. Dans un communiqué l’OPP dénonce l’usage disproportionné et aveugle des armes de guerre à la possession de la police.
Des milliers de Gilets Jaunes ont manifesté à Toulouse, samedi, dans le cadre de l’acte XII de leur mouvement. Le rassemblement a fait moins de violences et de casse que les week-ends précédents, mais des blessés ont été toutefois recensés. Parmi eux figure un membre de l’OPP et de la LDH. D’après l’Observatoire, ce dernier a été blessé au front à la suite d’un projectile tiré par les policiers. Conduit aux urgences, il a pu rentrer chez lui un peu avant minuit. "Jérôme a une blessure sérieuse. Il a reçu dimanche soir une dizaine de points de suture à la tête et il aura une cicatrice à vie", a déclaré Me Julien Brel, membre du syndicat des avocats de France (SAF) et de l’OPP.
C’est la seconde fois que Jérôme, 35 ans, a participé à une manifestation de Gilets Jaunes en qualité d’observateur de pratiques policières. Samedi, lors de l’acte XII à Toulouse, une douzaine d’observateurs étaient divisés en trois équipes. Ils "avaient constaté un usage disproportionné de lacrymogène, "quelques tirs de LBD" et "à plusieurs reprises des tirs tendus réalisés par les policiers visant notamment des manifestants qui cherchaient à rejoindre la tête de la manifestation", est-il indiqué dans le communiqué de l’OPP relayé par La Dépêche. Selon le parquet de Toulouse ce dimanche, aucune plainte n’a été encore déposée. Dès qu’elle le sera, le parquet prendra les suites à donner à cette affaire.
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Dans son même communiqué, l’OPP dénonce l’usage disproportionné et aveugle des armes de guerre à la possession de la police. D’autant plus que l’observateur blessé portait une chasuble jaune et bleu, ce qui le distinguait des Gilets Jaunes. "Rien ne démontre, en l’état des informations dont nous disposons, le lien entre la blessure (de cet observateur) et l’action des forces de l’ordre", a confié la sous-préfète de permanence.