Après quelques jours de procès en appel, Abdelkader Merah a répété qu’il n’a rien à voir avec les actions de son frère, Mohammed Merah.
Entre le 11 et le 19 mars 2012, le tueur en scooter, Mohammed Merah a perpétré des attentats à Toulouse et Montauban, a rapporté France 3 Régions. Son frère, Abdelkader Merah avait été interpellé pour complicité et association de malfaiteurs terroriste. Durant le premier procès en novembre 2017, la cour l’avait acquitté pour complicité et l’avait condamné à 20 ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ses avocats ont ainsi fait appel et le procès a débuté le 25 mars dernier.
Mardi 16 avril, les mêmes peines de réclusion criminelle à perpétuité pour Abdelkader Merah, avec une période de sûreté de 22 ans ont été réclamées par le parquet général. Ce dernier a aussi demandé de le reconnaître coupable de complicité pour les crimes commis par son frère ainsi que de l’association de malfaiteurs terroriste criminelle. Le lendemain, les avocats de la défense ont demandé son acquittement en signifiant qu’en cas de condamnation sans preuve de son client, "les terroristes auront gagné".
Jeudi 18 avril matin, Xavière Siméoni, présidente de la Cour d’assises spécialement constituée lui a donné la parole avant la délibération des magistrats. Et Abdelkader Merah a prononcé la même phrase que lors du premier procès en 2017 : "Je veux simplement dire que je n’ai rien à voir avec les actions perpétrées par mon frère", a-t-il répété.
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Pareillement pour l’autre accusé, Fettah Malki qui a été poursuivi pour avoir fourni un pistolet Uzi, un gilet pare-balles et des munitions à Mohammed Merah. L’accusé a seulement exprimé ses regrets d’avoir octroyé ces armes au tueur à scooter. "Je ne suis pas un terroriste, je n’ai rien à voir avec cela", a-t-il conclu. Le parquet général a requis une peine de 15 à 20 ans de prison contre Fettah Malki. Le verdict est attendu en fin de journée de ce jeudi.
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