La cour d’appel de Paris a examiné la validité des expertises psychiatriques rendues en marge de l’enquête qui vise Tariq Ramadan, islamologue suisse menacé d’un procès en France pour viols.
Le parquet de Paris a requis le renvoi devant les assises de Tariq Ramadan, 60 ans, pour des soupçons de viols commis entre 2009 et 2016 sur 4 femmes. Désormais, les juges d’instruction devront ordonner ou non un procès. Le jeudi 23 mars, les avocats de Tariq Ramadan ont contesté la nomination du Dr Daniel Zagury dans le collège de spécialistes chargé des expertises sur les plaignantes. Ils l’accusent notamment "d’animosité" envers l’islamologue, rapportent Le Parisien et d’autres médias franciliens.
"Ce dossier, qui s’apparente de plus en plus à un fiasco judiciaire, ne repose plus que sur une expertise boiteuse et illégale réalisée notamment par un expert dont les précédents travaux ont été annulés pour abus de fonction", ont lâché les avocats Ouadie Elhamamouchi et Philippe Ohayon. Pour eux, désigner le Dr Daniel Zagury dans le collège d’experts est un "acte de défiance", envers la cour d’appel.
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Pour rappel, la cour d’appel avait annulé une précédente expertise sur la notion d’emprise faite par le Dr Zagury pour vice de procédure. Quelques jours plus tard, les juges avaient ordonné à un collège d’experts qui inclut encore le psychiatre de réexaminer le sujet.
"La défense de Tariq Ramadan amène le dossier sur la question de l’impartialité du Dr Zagury sous prétexte qu’il aurait collaboré à une association d’orientation communautaire", le ’Schibboleth-Actualité de Freud’, hostile à Tariq Ramadan, selon Me Nathanaël Majster, représentant d’une des plaignantes.
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