Depuis sa nomination au ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin a été la cible de différentes critiques féministes. Deux tribunes demandent sa démission.
Gérald Darmanin est visé par une plainte pour viol. Depuis des jours, sa prise de fonction au ministère de l’Intérieur a suscité la polémique, rapporte BFMTV. Effectivement, des associations féministes ont dénoncé sa nomination et deux tribunes ont d’ailleurs, réclamé sa démission.
"La police républicaine mérite mieux que cette nomination et les femmes en politique comme ailleurs ne se tairont plus", ont indiqué des élues de gauche dans Libération, jeudi 23 juillet.
D’après elles, Gérald Darmanin ne peut rester ministre de l’Intérieur. Son maintien signifierait un égal mépris de la part du président de la République vis-à-vis de toutes les femmes et de leur combat pour le respect et l’égalité.
Les députées Clémentine Autain (LFI) et Elsa Faucillon (PCF) qui font partie des signataires de la tribune, ont rappelé que Gérald Darmanin est "présumé innocent".
"Mais comment justifier la promotion à l’Intérieur d’un ministre mis en cause dans une enquête préliminaire pour viol, harcèlement et abus de faiblesse et dont les avocats ne contestent pas les faits mais leur qualification pénale ?", ont-elles demandé.
Face aux violences sexistes et sexuelles toujours aussi nombreuses, le ministère de l’Intérieur doit être celui de la protection des citoyennes, selon elles, alors comment assurer l’équité des parties dans ces conditions ?
Sur le site de Mediapart, 20 000 jeunes âgés de 13 à 25 ans, ont également demandé la "démission immédiate" de Gérald Darmanin. Ils ont exigé qu’Emmanuel Macron fasse preuve d’humilité et écoute la vague de colère générale qui traverse le pays et qui ne se restreint pas aux mouvements féministes.
"Nous sommes la génération #MeToo. Nous sommes cette génération engagée qui ne se sent plus seule face aux violences que nous subissons", ont-ils écrit. A leur avis, cette génération n’a plus peur et ne recule devant rien. Cette génération n’hésitera pas à crier sa colère jusqu’à ce qu’elle se fasse entendre.
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