Visé par une plainte de viol, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin est la cible des manifestations et des tribunes dénonçant sa nomination au gouvernement.
Dans un entretien à paraître ce samedi 18 juillet, dans la Voix du Nord, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a parlé de la plainte pour viol dont il est accusé. "Je suis à la disposition totale de tous les magistrats de France. Je suis tranquille comme Baptiste", a-t-il annoncé. Il a ainsi fait référence au personnage bouc émissaire subissant les coups avec flegme, selon Le Figaro.
Dans le quotidien régional, le ministre a expliqué qu’il faut quand même mesurer ce que c’est que d’être "accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu’il s’est passé". "Parce que, c’est vrai, j’ai eu une vie de jeune homme", a-t-il admis. A son avis, son honneur est bafoué et sa famille insultée. Par ailleurs, le ministre a rappelé que trois décisions de justice lui "ont été favorables".
La procédure a été classée sans suite dans un premier temps, mais début juin, la cour d’appel de Paris a demandé de nouvelles investigations. Par ailleurs, depuis son entrée au gouvernement, Gérald Darmanin est visé par des tribunes et des manifestations féministes. "Quand on ne peut pas attaquer sur le fond, on essaie de salir", a lancé le ministre.
En 2017, Gérald Darmanin été accusé de viol par une femme nommée Sophie Patterson-Spatz. Cette dernière l’avait sollicité, en 2009, pour tenter de faire annuler sa condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l’égard d’un ex-compagnon. Face aux enquêteurs, elle a expliqué que G. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui et elle se serait sentie contrainte de "passer à la casserole". De son côté, le ministre a reconnu avoir eu une relation sexuelle avec cette femme, mais librement consentie, selon lui.
>>> A lire aussi : Nomination de Gérald Darmanin : un mépris pour toutes les femmes, lancent Dati et Pécresse