Le prêtre Louis Ribes a abusé de l’innocence de tant d’enfants. L’archevêque de Lyon Mgr Olivier de Germay s’est dit "atterré" par sa perversité.
Plusieurs affaires d’abus sexuels ont secoué l’Eglise catholique de France, notamment après la publication du rapport Sauvé.
Mercredi 19 janvier, l’archevêque de Lyon, Mgr Olivier de Germay, a affirmé que de "très nombreuses victimes" auraient subi les agressions sexuelles du prêtre Louis Ribes dans les années 1970-80.
Ce dernier, décédé en 1994 a exercé dans les diocèses de Lyon et Grenoble, rapporte le journal Le Parisien. Dans un communiqué commun, publié la semaine du 10 janvier sur leurs portails internet, ces deux diocèses avec celui de Saint-Etienne, sa région d’origine, ont rendu publiques ces agressions sur des mineurs.
Lors d’une conférence de presse, Mgr Olivier de Germay a indiqué que le travail de la Commission sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique (Ciase) et l’appel à témoins lancé par les diocèses a commencé "à porter ses fruits". "Ils nous laissent penser que les victimes sont, malheureusement, certainement très nombreuses", a-t-il souligné. Selon ses dires, il est toutefois difficile de donner un chiffre précis, car les données évoluent de jour en jour.
Une réunion publique a eu lieu dans la soirée du mardi à Grammond (Loire), d’où le prêtre était originaire et où il revenait souvent. Lors de cette rencontre, une douzaine de personnes se sont "déclarées victimes", dont un monsieur (qui) a témoigné, pour la première fois de ses souffrances.
La chaîne France Info relate qu’un signalement a été effectué par la fille d’une victime au diocèse de Grenoble en 2016. Les faits ont pu être confirmés grâce au concours des enquêteurs de la Ciase. "On manque un peu de coordination entre diocèses", a reconnu Mgr Olivier de Germay. Ce dernier a dit qu’il est personnellement atterré par la perversité de ce prêtre qui a abusé de l’innocence de tant d’enfants, et profondément bouleversé par la souffrance de ces victimes. Il a cependant noté que le positif au cœur de ce drame est que de plus en plus de personnes arrivent à parler.
L’évêque de St-Etienne, Mgr Sylvain Bataille, a participé à cette rencontre qui a réuni environ 60 personnes. D’après son entourage, il aurait pris conscience de l’ampleur des faits.
Le père Louis Ribes était connu pour ses fresques et vitraux dans les églises de la région. L’exposition de ces œuvres était "insupportable" pour les victimes, et l’Eglise a décidé de les faire retirer, d’autant que "certaines ont été inspirées par les enfants qu’il faisait poser nus".
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