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Rescapée d’une tentative d’assassinat le 9 mars 1998, pour laquelle est jugé Jacques Rançon à Perpignan (Pyrénées-Orientales), Sabrina H. affirme être émue et soulagée à la sortie des assises le jeudi 15 mars.
A la barre, dans des propos rapportés par France Info, Sabrina raconte son agression d’il y a 20 ans : "il a sorti son couteau déjà ouvert, assez grand avec un manche marron. Il m’a donné un coup sous la poitrine, j’ai entendu la perforation et j’ai fait ’aahh’". Ce soir-là, Jacques Rançon l’a agressée à Perpignan, 3 mois après avoir assassiné et mutilé Mokhtaria Chaïb (19 ans), comme elle a l’époque.
Dans son box, l’accusé n’a pas dit un seul mot. Il est jugé depuis une semaine pour ce qui est devenu la fameuse affaire des ’disparues de la gare de Perpignan’. "Je n’ai pas dormi de la nuit parce que j’appréhendais ce matin, de l’affronter", a affirmé Sabrina au média.
Pendant son témoignage, Sabrina affirme être libérée. Elle confie ensuite avoir rêvé presque toutes les nuits de Jacques Rançon, et tenait par ailleurs à témoigner pour les familles de Moktaria Chaïb et Marie-Hélène Gonzalez, une autre victime de Rançon. Pour la victime, ce dernier est "le mal incarné".
Aujourd’hui rassurée, Sabrina est soulagée que désormais son agresseur ne sortira plus de prison et qu’il ne fera plus de mal aux femmes. "Quand je vais rentrer chez moi après ce procès, je vais souffler", assure celle qui souhaite quand même se "faire suivre", car il l’a traumatisée.
La survivante pense qu’elle aurait quand même toujours cette peur en elle, parce que "j’ai quand même une cicatrice (de 32 cm) qui est signée par ce meurtrier". Pour Sabrina, c’est une signature qu’il a faite sur son ventre, dans sa tête et dans son cerveau.
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Le hurlement de Sabrina, survivante de Jacques Rançon, glace la cour d’assises de Perpignan https://t.co/fg5TLN0Lvz pic.twitter.com/MOVIwaKXcV
— franceinfo (@franceinfo) 16 mars 2018