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Expulsé par le Japon, ce djihadiste français ayant épousé une femme de nationalité japonaise a atterri à l’aéroport de Roissy jeudi. Son épouse et sa fille sont restées dans le pays des Nippons.
A son arrivée à l’aéroport de Roissy jeudi, un djihadiste français soupçonné d’avoir rejoint la zone de combats en Syrie a été arrêté. Il serait lié à "une mouvance d’Al-Qaïda". Dans le cadre d’une enquête préliminaire, il faisait l’objet d’un mandat de recherches émis par le parquet de Paris. L’homme né en 1988 a été placé en garde à vue jeudi après-midi par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Les enquêteurs de la DGSI le suspectent "d’avoir joué un rôle actif au sein d’une mouvance d’Al-Qaïda", a assuré une source proche du dossier.
Ce djihadiste français ne fait pas l’objet d’un mandat d’arrêt international, mais il a été expulsé vers son pays d’origine. Selon des sources concordantes, cet homme de 30 ans prétend qu’il s’est rendu en Syrie pour faire de l’humanitaire. Il était accompagné de sa femme de nationalité japonaise et radicalisée. Le couple et leur fille ont réussi à s’échapper de la zone de combats début 2018. Ils ont traversé la frontière turco-syrienne et ont obtenu d’être expulsés récemment vers le Japon, précise une autre source proche du dossier cité par le journal Europe1. Sa femme et sa fille sont toujours au Japon.
Selon un bilan du ministère de l’Intérieur, près de 300 djihadistes français, dont 12 femmes, ont été tués sur le théâtre irako-syrien depuis 2014. Il y aurait encore 731 adultes (421 hommes et 310 femmes) et 538 enfants sur place. En revanche, 258 adultes et 77 mineurs sont retournés en France, précise toujours la place Beauvau.