Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf comparaissent toujours en appel pour les coups ayant entraîné la mort de Fiona. D’après les deux gendarmes mardi, la fillette a été violée puis brûlée.
Jugés pour le meurtre de Fiona, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf affirment toujours qu’ils ignorent les causes de son décès. Alors que leur procès se poursuit, ils disent ne pas se souvenir de l’endroit où ils l’ont prétendument enterrée le dimanche 12 mai 2013. L’enquête a depuis progressé pour se transformer en usine à fantasmes sordides. Des informations révélées par une ancienne codétenue de la mère de la fillette ont été reprises mardi à la barre par deux gendarmes.
Képi sous le bras, les deux officiers ont répété les explications de cette "source fiable" selon lesquelles Fiona ne pourrait jamais être retrouvée. A l’intérieur de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas (Rhône), sa mère sous-entendait que la petite avait été "brûlée" après avoir été "violée", rapportent les deux gendarmes. Des révélations qui ont interpellé Marie Grimaud, l’avocate de l’association Innocence en danger. Cette dernière a essayé de reconstituer les faits. Le père de Cécile Bourgeon connu pour agressions sexuelles mentait sur son emploi du temps du 12 mai. Sept culottes de petite fille étaient ensuite découvertes dans le squat où les accusés avaient l’habitude de se droguer. Les réactions étaient aussitôt violentes dans le rang des accusés. "C’est n’importe quoi", a sorti Berkane Makhlouf. "Du délire complet !", ajoute Cécile Bourgeon sur le récit de 20 Minutes.
Ces révélations viennent compléter les déclarations du Dr Rey-Salmon mardi matin. Selon lui, il n’y voit dans ce dossier que des cas de maltraitance à l’encontre de Fiona. Le verdict sera prononcé vendredi dans la soirée. Les deux accusés risquent une peine de 30 ans de réclusion criminelle.