La ministre du Travail Muriel Pénicaud veut renforcer le contrôle des chômeurs "fraudeurs", une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
Invitée sur France Inter ce jeudi, la ministre du Travail a insisté sur les sanctions à l’encontre des chômeurs "fraudeurs". Muriel Pénicaud reconnaît que la plupart des demandeurs d’emploi souhaitent uniquement retrouver un emploi tout en ayant la dignité et la fierté de vivre leur travail. Toutefois, lors de contrôles, certaines personnes sont découragées nécessitant ainsi davantage d’accompagnement. D’autre part, la ministre a souligné l’importance de bien faire le contrôle face à la petite minorité de fraudeurs. Selon elle, ils nuisent à l’image des autres tout en créant un sentiment d’injustice chez les demandeurs d’emploi.
Plusieurs types de sanctions sont infligés aux fraudeurs actuellement. Muriel Pénicaud a entre autres cité la suspension de deux mois en cas d’absence à une convocation ou encore une suspension de 15 jours pour ceux qui ne cherchent pas du travail. "On va remettre de l’ordre dans tout ça pour que cela soit plus logique, plus cohérent", a martelé la ministre du Travail. Les sanctions pour les fraudeurs seront renforcées et "la main ne tremble pas pour les fraudeurs", a-t-elle souligné sur les propos relayés par Europe1. Dans cette perspective, elle s’est adressée aux partenaires sociaux pour qu’ils réfléchissent et elle attend leurs propositions pour début février.
Déjà lors de sa campagne, Emmanuel Macron a promis de renforcer le contrôle des demandeurs d’emploi. Il avait alors déclaré qu’il multiplierait les équipes de contrôle par cinq. Leur effectif serait donc porté à un millier. En contrepartie, les droits pour les démissionnaires et l’ouverture aux indépendants seront élargis. Le chef de l’Etat a considéré comme "normal" et "rien de choquant" dans le contrôle des chômeurs. Mais en dépit de tout, le président de la République précise que ces règles ne signifient pas "poursuivre chacun".