Les jeunes témoins de la collision mortelle à Millas sont encore sous le choc. Deux collégiennes ont livré leur témoignage à TF1.
La collision entre le TER et le bus scolaire a fait six morts et plusieurs blessés, dont cinq sont toujours dans un état critique. Des collégiennes qui se trouvaient à bord du véhicule qui suivait le bus accidenté racontent sur TF1 comment elles ont vécu le choc.
L’une des jeunes filles commence par raconter le moment où les secours ont sorti les enfants. Ceux des devants, "ils les ont mis par terre", explique-t-elle. "Et ceux de derrière, on n’a pas vu parce que je suis partie derrière le bus. J’étais trop traumatisée", confie-t-elle. Cet accident a beaucoup affecté cette jeune fille âgée de 14 ans. Aujourd’hui, traverser un passage à niveau est pour elle terrorisant. "Ca me fait trembler, j’ai peur que les barrières ne se ferment pas encore et qu’il arrive le même truc" confie-t-elle, encore sous le choc.
A ce jour, le procureur de Marseille a indiqué que les témoignages recueillis "ne sont pas concordants" concernant la fermeture ou l’ouverture des barrières. L’adolescente se souvient que la conductrice ne savait comment se sortir de l’accident. "Les barrières étaient ouvertes et ça n’a pas sonné", affirme-t-elle. La conductrice a donc passé "et de loin elle a vu le train arriver", raconte-t-elle. Et de poursuivre : "Elle a essayé de partir mais on ne sait pas, elle était bloquée. On la voyait, elle regardait ses pédales, elle essayait d’appuyer mais elle y arrivait pas, elle arrivait pas à avancer ni à reculer, et on voyait qu’elle stressait".
La deuxième collégienne âgée de 13 ans était installée dans le même bus et corrobore cette version. "On n’était pas collé (à l’autre bus), il y avait quelques mètres : les barrières étaient ouvertes, il n’y avait pas de clignotant ni rien, donc le bus a continué", détaille-t-elle. Malgré le choc, elle a su garder son sang froid. "J’ai aidé une petite à prendre sa ventoline car elle avait fait une crise d’asthme", raconte-t-elle. La jeune fille a également aidé les sixièmes et leur a demandé d’appeler leurs parents. "Il y en avait beaucoup qui pleuraient et ils avaient peur surtout", confie-t-elle.
Comme le rappelle TF1, il s’agit d’un des accidents les plus meurtriers impliquant un transport d’enfants depuis 1982.