À la suite de la collision d’un train et d’un car scolaire à un passage à niveau, le début de l’enquête se rue vers un dysfonctionnement des barrières de sécurité.
Jeudi soir à Millas, une collision entre un train et un car scolaire a fait plusieurs blessés et 5 morts (un nombre encore incertain). La conductrice du bus a été grièvement blessée et est, actuellement, à l’hôpital. L’enquête n’est qu’à ses débuts mais déjà, il s’agit de déterminer s’il y a eu un défaut technique ou une erreur humaine concernant la barrière de sécurité du passage à niveau.
D’après le témoignage de plusieurs personnes présentes sur les lieux, en l’occurrence d’un enfant, cette barrière de sécurité était bien levée au moment de l’accident. Ce qui expliquerait pourquoi le car est passé. Cependant, ce passage à niveau a bien fonctionné selon la SNCF (Société nationale des chemins de fer français).
Peu après le drame, le procureur de la République a tenu une conférence et indique que des expertises seront menées afin de connaître si les barrières ont été levées ou baissées.
Un père a témoigné, sur BFM TV, que son enfant est arrivé sur le lieu de l’accident peu de temps après la collision et a pris une photo où l’on voit clairement une barrière relevée et une autre plus loin est penchée. Ce principal témoignage sème le doute concernant le dysfonctionnement de ces barrières de sécurité.
Une victime qui se trouvait à l’avant du bus, actuellement à l’hôpital, a aussi raconté à sa grand-mère, qui par la suite se confie sur France 3 Occitanie, que la barrière ne s’était pas baissée et même qu’il n’y avait pas les clignotants rouges qui s’allumaient en cas de passage de trains.
La grande soeur d’une victime de la collision également, qui se trouvait aussi à bord du bus scolaire, témoigne sur le journal l’Indépendant, que la collégienne a aussi remarqué des barrières baissées.
Cependant, un collégien, à bord d’un autre car, a confié, dans Midi Libre, que le train a klaxonné avant l’accident et qu’il n’est pas sûr de la position de la barrière.
Le maire de Saint-Féliu d’Avall, Robert Taillant, a indiqué que la plupart des victimes étaient des habitants de Saint-Féliu. Il a également confirmé que la barrière était levée, mais que rien ne prouvait qu’elles l’étaient toutes.
Peu après l’accident, la conductrice a appelé la société d’autocar Faur, selon son porte-parole, en expliquant que les barrières étaient bien levées et qu’il n’y avait pas de signalement empêchant le car de passer sur le passage.
Si un autre témoignage affirme sur BFM TV que les barrières ont bien été fermées, le procureur Jean-Jacques Fagni a expliqué que c’est trop tôt pour dire que c’étaient bien fermées ou pas.
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