D’après une étude menée par Greenpeace, les repas des écoliers servis dans les cantines sont surprotéinés. Cela n’est bon ni pour la santé, ni pour la planète.
L’association environnementale Greenpeace a étudié les recommandations du Groupe d’étude des marchés restauration collective et nutrition (GEM-RCN). Cette dernière, qui dépend du ministère de l’Economie, s’occupe des achats publics de la restauration collective.
Selon les résultats de l’étude, dévoilés par Le Parisien, alors que plus de 1 milliard de repas sont distribués tous les ans à 6 millions d’élèves, les quantités de protéines animales recommandées par le GEM-RCN mènent, d’après Greenpeace, à des "apports en protéines démesurés en comparaison des recommandations édictées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses)".
"Si l’on considère l’ensemble d’un repas, soit un morceau de viande, un laitage mais aussi un peu de pain, des pâtes et des légumes, on arrive à un apport de protéines entre deux et quatre fois supérieur aux recommandations des nutritionnistes", déplore Laure Ducos, chargée de mission agriculture au sein de Greenpeace.
Cette surdose est souvent aggravée par les parents qui mettent bœuf, porc ou poulet dans le régime de leurs enfants, "parce que c’est pour eux synonyme de force aggravée", déplore Laurence Plumey, médecin nutritionniste. Cette dernière, auteure du livre ’Sucre, gras, sel : Ce que contiennent vraiment nos aliments’, déclare ensuite qu’il faut compter 30 grammes par jour de viande, poisson ou œuf à 3 ans, 70 grammes à 7 ans pour arriver à 100 grammes à 10 ans.