SIPA.com - illustration
Un policier poursuivi pour violences aggravées a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme. Il avait frappé un homme à terre aux Lilas, en Seine-Saint-Denis.
Le 27 mai 2017, un policier était parti commander des kebabs pour les collègues de la nuit lorsqu’il a retrouvé l’un d’eux, frappant à coup de rangers la tête d’un homme, au sol. Les policiers repartiront sans faire de rapport ni prévenir les secours. C’est un adolescent de 17 ans, témoin de la scène qui préviendra les pompiers.
"Je regrette", dit l’auteur des coups, reconverti en mécanicien depuis sa suspension de la police. "Je n’étais pas dans mon état normal, j’ai perdu mes moyens", assène-t-il. Entre son travail de nuit et un enfant en bas âge, il ne dormait pas "plus de 3 heures par jour", rappelle son avocat. Il craignait aussi d’être atteint d’une hépatite, alors, il aurait vu rouge ce soir-là lorsque le quadragénaire lui aurait postillonné au visage après avoir uriné sur la voiture.
>>>Voir notre dossier sur les violences policières
La victime, un père de famille, s’en défend : "je n’ai jamais eu de problème avec la police, ce n’est pas à mon âge que je vais commencer". Il s’en est sorti avec 2 jours d’ITT réévalués à 10, et un lourd traumatisme. L’autre policier avoue avoir menti, par peur. "J’ai tout quitté pour la région parisienne, mes seuls amis, ma famille, ce sont mes collègues, si je balance, j’avais peur d’être mis à l’écart", explique-t-il. "Il a dû gérer une situation qui le dépasse" a défendu son avocat rappelant qu’il avait 6 mois de métier.
Le procureur a demandé un an de prison dont six mois ferme contre l’auteur des coups et une interdiction d’exercer pendant 5 ans. Pour son collègue, 6 mois avec sursis et 6 mois d’interdiction d’exercer.