L’Express a dévoilé des extraits glaçants d’une lettre écrite par Salah Abdeslam, en prison, qu’il a adressée à son cousin au mois de juin. Celle-ci prouve l’enfermement mental et religieux du logisticien présumé des attentats 13 Novembre.
Salah Abdeslam reste dans le silence. Mercredi encore, l’homme est ressorti du palais de justice de Paris sans dire un mot. Au travers des courriers qu’il envoie à ses proches, il dévoile pourtant quelques aspects de sa psychologie.
Emprisonné à l’isolement à Fleury-Mérogis (Essonne), le détenu a écrit le 19 juin dernier à l’un de ses cousins de Molenbeek (Belgique), une lettre de deux pages que L’Express a pu consulter, et versée au dossier judiciaire. Il mentionne notamment ’Allah’ 17 fois en 31 lignes.
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Salah Abdeslam félicite d’abord son cousin pour son récent mariage ; le remerciant pour les "aumônes" transmises par ses sœurs. "J’espère que ce nouveau départ [...] te permettra de délaisser les désobéissances envers Allah et de t’accrocher à ce qu’il nous a ordonné".
Dans la suite de sa lettre, le logisticien présumé du 13 novembre montre qu’il n’a pas peur de la mort et que la vie sur terre n’est qu’un "passage dans ce monde". Plus étrange encore, le principal intéressé de 28 ans demande : "Combien des nôtres ont trépassé ?" sans que personne ne sache à quoi il fait référence.
Il conclut sa lettre à son cousin par : "la prière. La prière. La prière !!!" Cette conclusion est accompagnée par des signalétiques qui représentent des panneaux danger. En post-scriptum, le détenu cite un supposé "hadith (faits et gestes) du prophète" qui promet "l’enfer" à ceux qui dessinent … "Oublie les dessins. J’ai moi-même dans ma précédente lettre fait des dessins. Qu’Allah nous pardonne. Amine [amen]".
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