Salah Abdeslam, le seul membre des commandos djihadistes du 13-Novembre encore vivant, incarcéré et placé à l’isolement à la prison de Fleury-Mérogis est le détenu le plus surveillé de France.
Pour éviter une tentative de suicide ou un dérèglement psychique, ses conditions de détention ont été légèrement assouplies.
Deux ans après les attentats de Paris, Salah Abdeslam, incarcéré et placé à l’isolement à la prison de Fleury-Mérogis, reste jusqu’à présent muré dans le silence. Il a été mis en examen notamment pour assassinats terroristes. Selon les informations du Figaro, son placement en isolement serait inquiétant pour sa santé mentale. Le terroriste de 28 ans resterait prostré pendant des heures et ne parle plus à personne. Il passe ses journées à récurer sa cellule et à nettoyer ses aliments. Il serait en train de se forger un personnage de "héros noir", selon un avocat des parties civiles. Au point de recevoir en prison des courriers de la part d’anonymes, certains louant ses actions, auxquels il lui est arrivé de répondre.
La semaine dernière, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a assuré que tout était fait pour "rendre impossible" un suicide du prisonnier. "Notre obsession, c’est qu’il puisse être présenté à son procès, c’est cela que nous voulions sauver à tout prix", a expliqué la garde des Sceaux sur LCI. Malgré l’isolement, Salah Abdeslam peut voir sa mère et son frère deux à quatre fois par mois sans qu’une vitre les sépare, explique BFMTV. Des "améliorations" très légères de ses conditions de détention pour celui qui est placé à l’isolement, filmé 24 heures sur 24 et qui n’a aucun contact avec les autres détenus.
Salah Abdeslam doit comparaître du 18 au 22 décembre pour la fusillade de Forest du 15 mars 2016, trois jours avant son interpellation. Les conditions de sécurité dans lesquelles il peut être accueilli en Belgique sont actuellement à l’étude. La question de son transfert, quotidien ou non, n’est pas encore tranchée.