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Le groupuscule d’extrême droite, qui a revendiqué plusieurs attaques au marteau à Dijon et Chalon-sur-Saône survenues ces dernières semaines, aurait comme objectif de lutter "contre l’islamisation" de la France.
Le mystère se creuse petit à petit. Le "commando de défense du peuple et de la patrie française" a exigé mardi auprès du quotidien Le Bien Public de libérer huit "collègues" de la mouvance d’ultradroite interpellés en octobre. Le groupuscule ayant revendiqué des attaques au marteau à Dijon et Chalon-sur-Saône souhaiterait "lutter contre l’islamisation" de la France. Le groupe est allé plus loin en réclamant la libération du "chef" Logan Alexandre Nisin ainsi que "l’abandon des poursuites à leur encontre". Dans le cas échéant, ils vont frapper le match de première division Dijon-Troyes prévu se tenir le 18 novembre.
Le groupuscule a revendiqué jeudi auprès du Bien Public, des attaques ayant fait 3 blessés légers à Dijon fin septembre. Deux autres attaques au marteau se sont également produites le 15 septembre à Chalon-sur-Saône avec comme conséquences des blessures légères. Dans l’une d’entre elles, le cri d’"Allah Akbar" avait retenti. Le "commando" a d’abord contesté être les auteurs de ces attaques avant de les revendiquer finalement. Il a expliqué que le cri de l’agresseur se justifiait par la nécessité "d’aiguiller les enquêteurs sur une fausse piste". Le procureur de la République de Dijon, Éric Mathais a déclaré sur le récit d’Europe1 que "ce groupuscule n’est ni connu localement, ni nationalement" avant d’ajouter que les courriers électroniques sont scrutés de bout en bout.
A la suite de l’enquête sur une organisation fondée par le militant d’ultradroite Logan Alexandre Nisin, trois mineurs étaient mis en examen en octobre à Paris. Le groupe en question a prévu de mener des "actions violentes aux contours imprécis", contre des politiques ou des mosquées. L’homme, un ancien militant de l’Action française Provence, était arrêté quatre mois plus tôt. À Dijon, les enquêtes se poursuivent afin de définir l’authenticité des revendications du commando, mais le parquet antiterroriste, informé de la situation, n’était pas encore saisi.