Ce vieil homme n’aurait plus supporté de voir la santé de sa femme se dégrader de jour en jour.
Hubert Ougier, 81 ans comparaît jeudi et vendredi devant la cour d’assises de l’Isère pour homicide volontaire sur conjoint. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Les faits remontent au 29 octobre 2015. Hubert Ougier s’est levé comme d’habitude, mais sa femme, Nicole, âgée de 81 ans, dormait encore. Il s’est alors saisi d’un traversin, l’a posé sur la tête de son épouse et s’est allongé dessus pendant plusieurs minutes. En se relevant, il a constaté son décès. L’octogénaire a été découvert dans la baignoire, conscient mais sérieusement blessé. Il a laissé deux conventions d’obsèques au nom de sa conjointe et au sien, ainsi qu’un mot à l’attention de son fils, qui devait venir les voir à midi ce jour-là. "Appelle les pompiers, pardon à tous […] J’ai tué Maman, j’en peux plus […] Je vous ai fait beaucoup de peine, c’était la seule issue", a-t-il écrit.
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Hubert Ougier a été entendu dès le lendemain des faits. Très affecté, il a expliqué qu’il n’arrivait plus à gérer le quotidien car sa femme, atteinte de la maladie d’Alzheimer et handicapée depuis plusieurs années, était devenue complètement dépendante de lui. De plus, son épouse avait toujours refusé toute aide à domicile. Lui de son côté est dépressif et sous traitement, ne supportait plus de constater, chaque jour, la dégradation de l’état de santé de sa femme. Le vieil homme a affirmé ne pas avoir prémédité son geste et qu’il regrettait profondément. Un expert psychologue a estimé qu’un effondrement émotionnel, psychologique et physique de l’accusé au moment des faits pouvait expliquer son passage à l’acte. Pour son avocate, il ne fait aucun doute que l’octogénaire "n’avait pas la notion de la réalité quand il a agi", ni l’intention de tuer : "Nous sommes dans l’irrationnel".
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