Marie-Ange Laroche, veuve de Bernard Laroche, monte au créneau après les déclarations de son cousin qui affirme avoir assisté à une explication familiale violente. Elle aurait frappé sa sœur Murielle Bolle, emprisonnée à la maison d’arrêt de Dijon. La veuve se dit "bouleversée" et dénonce un acharnement à son encontre.
Depuis 32 ans, Marie-Ange Laroche clame l’innocence de son mari dans le meurtre de Grégory Villemin. Pourtant, selon les derniers éléments de l’enquête, Gregory Villemin pourrait bien avoir été enlevé et tué par plusieurs personnes, dont le défunt époux. Celle qui se dit "bouleversée" par les rebondissements de l’enquête est revenue sur les dires de sa cadette, Murielle Bolle. Pour se faire entendre, elle a choisi la presse locale, une agence de presse nationale et une télé d’info continue. Avec une condition : pas d’image.
Le 17 juin dernier, un cousin de Marie-Ange Laroche a assuré aux enquêteurs qu’il avait assisté le soir de l’arrestation de Bernard Laroche à des violences contre Murielle Bolle. Lundi 10 juillet, la veuve du suspect numéro un affirme que ce que cousin en question n’était pas présent le soir du 5 novembre 1984. "Il n’était pas là ce soir-là. (...) Il y avait Murielle, mes parents, une autre de mes sœurs et mon beau-frère. Quand je suis arrivé, Murielle était assise. Je lui ai simplement dit à deux reprises : ’Qu’est ce que t’as dit ?’", précise-t-elle. Elle affirme "n’avoir jamais frappé [sa] soeur", Murielle Bolle. "Ce soir-là, j’ai saisi Murielle par les épaules, mais je ne l’ai pas frappée. C’est faux, je suis formelle", martèle-t-elle.
Selon son avocat, Marie-Ange Laroche a décidé d’écrire au président de la République pour dénoncer l’acharnement dont elle est victime. Elle veut aussi attirer l’attention sur les incohérences du dossier, car selon elle, le témoignage du cousin sur la "raclée" qu’aurait reçue Murielle Bolle "ne tient pas". Elle affirme qu’il "est capital que les enquêteurs établissent la fausseté de ses déclarations". Agée de 48 ans, Murielle Bolle a été mise en examen le 29 juin dernier pour enlèvement de mineur de 15 ans, suivi de mort et placée en détention.
Murielle Bolle, alors adolescente avait livré au juge d’instruction un témoignage accablant sur son beau-frère Bernard Laroche. Elle avait déclaré que le 16 octobre 1984, le jour de la mort de Grégory, qu’elle était passée chercher le petit garçon, accompagné de Bernard Laroche au volant. Elle s’était rétractée le lendemain de son témoignage, affirmant avoir parlé sous la menace des gendarmes. Relâché, Bernard Laroche avait ensuite été abattu par le père de Grégory Villemin, convaincu qu’il était le meurtrier de son fils.