Le procureur de Paris, François Molins a révélé le jeudi 22 juin que l’auteur de l’attentat raté des Champs-Elysées disposait d’un impressionnant arsenal. Cette attaque aurait pu avoir des conséquences humaines dramatiques.
Selon les explications du magistrat, le véhicule qui a percuté lundi, sur les Champs-Elysées, le fourgon de la gendarmerie contenait deux bonbonnes de gaz de 13 kg chacune. De nombreux cartons avec près de 9000 de cartouches de différents calibres (12 mm, 7.61 x 51 mm, 9 mm, 22 long rifle), des armes et plusieurs couteaux, dont à un plusieurs pointes y ont été également découverts. Le procureur a révélé que le jeune homme aurait préparé un dispositif pour faire de sa voiture un engin explosif.
Lors de la fouille de la demeure de l’assaillant, huit bidons vides de poudre de rechargement de munitions à 500 grammes de chaque y ont été retrouvés. Il y avait également deux fusils à pompe, un pistolet Sig Sauer, un fusil à lunette, une machette, un cran d’arrêt et une matraque et une série d’objets et outils dignes d’une armurerie. Les enquêteurs estiment que la poudre noire lui aurait servi pour la fabrication des munitions, mais elle lui aurait aussi permis de confectionner un engin explosif artisanal. Une étrange couscoussière entourée de chatterton servant également à cette fin aurait aussi été découverte lors de cette perquisition.
Les enquêteurs ont par ailleurs retrouvé une "lettre testament" adressée à des proches dans laquelle Adam Djaziri a indiqué sa volonté de rejoindre la Syrie, selon François Molins, mais il s’avère que "des apostats contre l’État islamique" l’en aurait empêché. De ce fait, le procureur pense que l’ensemble des armes retrouvé au domicile du jeune homme de 31 ans confirme la préparation d’un acte violent.
Malgré ces découvertes, de nombreuses questions persistent. Les enquêteurs devraient par conséquent travailler un peu plus sur la personnalité de l’auteur ainsi que son mode opératoire.