Illustration/SIPA
Ce lundi 19 juin, à Marseille, un salarié d’une entreprise à Nîmes a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis pour avoir coupé 180 fils sur un avion de l’armée.
L’homme de 32 ans travaillait comme mécanicien dans l’entreprise privée Sabena Technics, spécialisée dans l’entretien aéronautique. Son patron lui avait refusé une formation très pointue en matière de radiographie des avions, de ce fait, il avait sectionné 180 fils sur un Boeing KC 135 qui faisait l’objet d’un contrôle à Nîmes Garons (Gard).
Lors de son jugement à Marseille en mai dernier, le mécanicien avion a confié qu’il était pris de colère et n’était plus en mesure de maîtriser son cerveau. C’est la raison pour laquelle il avait commis volontairement ces dégradations sur l’avion ravitailleur en vol de l’armée française. A la suite de son procès, la chambre des affaires militaires du tribunal correctionnel de Marseille l’a condamné ce lundi à trois ans de prison dont un ferme.
Après une enquête, l’hypothèse terroriste avait été écartée par la section de recherches de la gendarmerie de l’Air. Vu la situation, ils se sont plutôt basés sur une mésentente entre un prestataire de services et un employé. Etienne Perrin, le procureur avait par ailleurs évoqué l’impact de cette affaire dans les services du renseignement militaire, redoutant la mise en danger de l’action militaire. Par conséquent, le tribunal a condamné le prévenu à verser 20.000 euros de dommages et intérêts à l’agent judiciaire de l’Etat. Du côté de Sabena Technics, la partie civile, un contrôle pointilleux de plusieurs appareils présents sur la base avait dû être fait. L’entreprise s’est vu adjuger 135.703 euros de dommages et intérêts.
L’avocat du jeune homme a par ailleurs souligné qu’il ne s’agit pas d’un terroriste, mais juste un homme emporté par la haine. Celui-ci a d’ailleurs été licencié en juin 2016, son acte irréfléchi.
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