illustration SIPA
Un jeune homme a été placé en coma artificiel après une importante chute d’un scooter alors que la police a essayé de l’interpeller jeudi.
De nombreuses personnes, amis, familles, voisins, se sont réunies ce dimanche 18 juin au Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) pour accuser une erreur regrettable de la police sur Akram. Ce jeune homme de 24 ans serait tombé violemment de son scooter alors que la police essayait de l’interpeller, selon la famille.
A cause de la chute, Akram a subi un traumatisme crânien, et souffre d’une "hémorragie cérébrale". Il a été mis en coma artificiel, mais se trouve dans un état grave, entre la vie et la mort.
Une source proche du dossier confie que ce midi-là, les policiers entrain de surveiller la place Séverine ont remarqué trois jeunes hommes dont Akram à bord d’un scooter. Ils les auraient suspectés de trafic de stupéfiants les ont interpellés dans les environs de 13 heures. Akram, alors qu’il était sans casque, aurait réussi à esquiver deux policiers, mais n’avait pas vu le troisième qui se trouvait derrière une rangée de véhicules. Ce dernier serait alors apparu sur la chaussée et l’a ordonné de s’arrêter. Comme le jeune homme n’avait pas du tout l’intention de s’arrêter, le policier aurait essayé de le rattraper à bord de son véhicule et aurait pivoté de 45 degrés. Déséquilibré, le conducteur de deux roues aurait perdu la maîtrise de sa moto et a chuté.
Plusieurs personnes, assistant à la scène contestent la version de la police. Le troisième policier se serait caché derrière un conteneur puis il aurait poussé le jeune Akram. Selon son ami, c’est le choc qu’il a subi qui l’aurait fait tomber de son scooter. Sa tête aurait cogné contre le pare-chocs d’une voiture puis contre le trottoir, et les forces de l’ordre l’ont par la suite menotté pendant qu’il était encore inconscient. Le beau-frère de la victime déplore les gestes inadmissibles des policiers qui considéreraient les gens comme des animaux.
La famille du jeune homme n’aurait pas encore déposé plainte dans les deux commissariats où elle s’est rapprochée. Mais ce lundi, les proches d’Akram envisagent de porter plainte auprès de l’inspection générale de la police nationale. Amal du collectif, incite les témoins de l’acte à réagir pour faire sortir la vérité. Le collectif, joint par la famille qui accuse les policiers de s’être "acharnés sur lui ( Akram) après sa chute, genoux sur le torse" et coorganisateur du rassemblement, soutiennent la famille d’Akram.
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