Le 27 avril, le tribunal correctionnel de Créteil a prononcé la condamnation à deux ans et demi de prison ferme d’un patron d’une entreprise du BTP qui n’avait déclaré que dix salariés sur les 180 qu’il avait embauchés. Une infraction qui lui a coûté chère.
Il s’agit d’un chef d’une entreprise en BTP, basée à Créteil. Celui-ci a dissimulé une grande partie de ses salariés et selon une source judiciaire, au total, le salaire de ses employés non déclarés s’élève à 1,2 million d’euros, sur une période allant de janvier 2014 à juillet 2015, et le préjudice pour l’Urssaf se chiffre à 720.000 euros.
D’après les documents judiciaires, c’est un signalement en 2015 de Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère de l’Économie, qui a mis fin aux activités du chef d’entreprise. Il s’avère qu’"il avait de grosses entrées d’argent, environ 3,6 millions d’euros pour l’année 2014, mais émettait beaucoup de petits chèques, inférieurs à 2.500 euros".
Par ailleurs, en 2013, le sexagénaire aurait déjà écopé d’une peine de prison ferme pour un travail dissimulé sur un chantier et a également été déclaré coupable d’abus de biens sociaux et de blanchiment.
Les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) ont découvert qu’"il avait détourné plus de 100.000 euros" des comptes de son entreprise et "reversé plus de 165.000 euros à des sociétés qui n’avaient rien à voir avec le secteur du bâtiment, notamment des entreprises de fruits et légumes", a précisé la source judiciaire.