Daesh a rapidement revendiqué l’attentat perpétré jeudi soir sur les Champs-Élysée, y aurait-il eu une coordination ?
Au lendemain de l’attentat aux Champs-Elysés, un spécialiste du terrorisme, Claude Moniquet a fait allusion à la revendication de Daesh qu’il estime, inhabituelle car elle a été formulée trop vite, rapporte rtl.fr.
A ce sujet, le spécialiste a déclaré : "Daesh a réagi extrêmement vite : souvent les revendications prennent plusieurs heures, parfois même une à deux journées. Là, on a quelque chose qui est tombé deux heures après la commission des faits, par le biais de l’agence Amas en Syrie [une des organes de propagande de l’État islamique]."
Il a par la suite ajouté : "Ça veut dire que le message était prêt avant l’attentat, donc il y a eu coordination avant l’attentat."
A la suite des fusillades aux Champs-Elysées survenues le jeudi 20 avril dernier, la vraie identité de l’agresseur suscite de nombreuses questions.
A titre de rappel, l’assaillant a été abattu et parmi les victimes figurent un policier tué et deux autres blessés ainsi qu’une touriste étrangère blessée.
Les enquêteurs cherchent à établir un lien entre Karim C. âgé de 39 ans, supposant être l’identité de l’assaillant abattu sur les Champs-Elysés et Abu Youssef al Belgiki [Abou Youssef le Belge] que Daesh désigne comme l’auteur de l’acte de jeudi dernier.
Karim C. est connu des services de police, le même homme en février 2005, a été condamné à quinze ans de réclusion pour trois tentatives d’homicide volontaire. Claude Moniquet a souligné qu’ “Il n’était apparemment pas fiché S.”
Concernant Abou Youssef le Belge, le nom évoqué par Daesh et désigné être l’auteur de l’attentat sur les Champs Elysées, Claude Moniquet a précisé que "La seule certitude qu’on a, c’est qu’hier la police (belge) envoie un message urgent à la police française disant nous venons de perquisitionner un domicile dans la banlieue d’Anvers : on a trouvé des armes, on a trouvé du matériel de l’État islamique, on a trouvé le récépissé d’un billet de Thalys pour Paris [en date du 20 avril] au nom de Youssef al Hossri."
Il reste à voir si Youssef al Hossri, Abou Youssef le Belge et Karim C. sont des identités utilisées par un seul et même homme, l’assaillant qui a été abattu jeudi dernier. Ou encore plus alarmant, Youssef al Hossri serait toujours en vie et en liberté.
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