L’un des enquêteurs en charge de l’affaire Troadec raconte les coulisses glaçantes de la garde à vue d’Hubert Caouissin, l’assassin présumé de la famille Trouadec à Orvault.
Hubert Caouissin, 46 ans porte toujours le statut de ’tueur présumé’ de la famille Troadec en février même s’il a déjà fait des aveux. Un des policiers en charge de l’affaire raconte la garde à vue du beau-frère de Pascal Troadec.
"Le samedi 4 mars, on se donne rendez-vous sur un parking à proximité du domicile d’Hubert Caouissin et Lydie Troadec. La BRI (Brigade de recherche et d’intervention) est déjà à Pont-de-Buis (Finistère) depuis quelques jours pour observer le couple", raconte l’homme à Ouest-Frane en ajoutant qu’il faut rappeler qu’à ce moment-là, "on ne sait pas si Charlotte Troadec est toujours vivante ou non".
Hubert Caouissin et son épouse sont arrêtés à 6 h du matin et les autorités leur notifient rapidement leur garde à vue. "La semaine précédente, ils avaient déjà passé 22 h avec nous. À ce moment-là, il ne nous reste donc plus que 26 heures pour les faire parler", précise l’enquêteur.
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Durant sept heures, les policiers n’ont pas pu poser de questions à Hubert Caouissin, car il avait demandé à être assisté par un avocat. Alors, en attendant, les policiers lui parlent de la pluie et du beau temps, des travaux qu’il a fait dans sa maison, avec l’assistance d’un psychologue.
A un peu plus de 13h00, les auditions commencent. De 15 h00 à 19 h00, Hubert Caouissin ne va pas s’arrêter de parler, et l’agent qui l’interroge n’avait presque même pas besoin de lui poser de questions …
Le lendemain, Hubert Caouissin et les policiers quittent le commissariat à 5 h 30 pour se rendre à sa ferme. "Sur place, il nous fait un plan qui nous indique où nous devons chercher les victimes, dispersées dans des roncières", confie l’enquêteur en martelant : "c’était atroce".
>> Notre dossier sur l’Affaire Troadec.