Jugé pour avoir maltraité des animaux, Marc Soulier, un ancien employé de l’abattoir du Vigan dans le Gard, a fait des confidences chocs au tribunal.
Le procès, qui a commencé jeudi au tribunal correctionnel d’Alès, fait suite à la publication, il y a un a, d’une vidéo de l’association de défense des animaux L214 qui a été tournée en caméra cachée dans l’abattoir de Vigan. La communauté de communes du Pays viganais qui dirigeait l’établissement, est aussi poursuivie pour infractions à la règlementation sur l’abattage des bête.
Marc Soulier a intégré l’abattoir il y a 15 ans et demi en apprentissage pour un CAP de boucher. ’’On m’a tout de suite dit ’Il te faut tuer’’’, affirme l’homme à la barre, dans des propos rapportés par la presse française. Il est notamment accusé de ‘sévices graves et d’actes de cruauté’. L’homme risque deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. ’’On nous mettait la pression, il a fallu apprendre vite et sur le tas’’, poursuit le principal intéressé.
Pour justifier ses gestes, Marc Soulier évoque des cadences infernales, et des surcharges de travail. C’est en larmes que le prévenu déclare que cette histoire l’a totalement détruit, ’’j’ai perdu mon emploi, j’ai été obligé de changer de région’’, déplore-t-il en racontant que même ses grands-parents ont reçu des lettres de menaces.
Marc Soulier affirme également que la direction de l’abattoir n’a rien voulu entendre quant aux conditions de travail des employés, et sur le remplacement des matériels défectueux.
Il est aussi reproché à Marc Soulier d’avoir utilisé une pince à électronarcose sur une brebis ’’pour faire rire’’ un de ses collègues.
Deux autres hommes sont également poursuivis dans cette affaire de maltraitance d’animaux.
La vidéo (âmes sensibles s’abstenir) :