Illustration/SYSPEO-SIPA
Le médecin anesthésiste de 45 ans a été mis en examen lundi à Besançon pour sept empoisonnements, dont deux mortels. Les faits se sont déroulés entre 2008 et 2017.
Le crime d’empoisonnement avec préméditation peut entraîner la réclusion criminelle à perpétuité.
Sept patients âgés de 37 à 53 ans, opérés dans deux cliniques de Besançon, ont été empoisonnés par un anesthésiste. Parmi elles, un homme de 53 ans a perdu la vie en 2008 pendant une opération des reins. Une femme de 51 ans est décédée en 2016 au cours d’une opération pour une fracture. L’enquête en cours a révélé que les sept victimes présumées, dont 4 femmes et 3 hommes, ont reçu des "doses létales de substances". La nature de ces dernières n’a pas été précisée. Les faits se sont déroulés entre 2008 et janvier 2017 lors d’opérations à la Clinique Saint-Vincent de Besançon et à la Polyclinique de Franche-Comté.
Le médecin anesthésiste de 45 ans a été mis en examen pour "empoisonnements avec préméditation", a déclaré la vice-procureure de Besançon Christine De Curraize. Il a été placé sous contrôle judiciaire dans la nuit de lundi à mardi avec une obligation de verser une caution de 60 000 euros. Il a également reçu l’interdiction d’exercer sa profession. "Mon client conteste fondamentalement tout empoisonnement que ce soit", a déclaré son avocat cité par L’Express. Ce dernier a ajouté que le praticien passe sa vie à réanimer les gens, pas à les tuer. "Il est dans l’incompréhension totale des accusations portées à son encontre", a souligné Me Schwerdorffer.
Avec près de 2 000 anesthésies pratiquées par an, l’anesthésiste est connu pour sa grande qualité et sa passion pour son métier. Les investigations de la police judiciaire ont révélé des indices graves et concordants. L’enquête est en cours pour établir les faits, a indiqué la procureure qui avait requis le placement en détention provisoire de l’anesthésiste.
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