Graciée par François Hollande il y a trois mois, Jacqueline Sauvage se raconte dans un livre intitulé "Je voulais juste que ça s’arrête".
Jacqueline Sauvage est désormais perçue comme le symbole des victimes de violences conjugales.
Cette mère de quatre enfants âgée de 69 ans raconte dans un livre, 47 longues années de violences permanentes infligées par son mari aussi bien à elle qu’à ses enfants.
Le 10 septembre 2012, elle a fini par tuer son mari de trois coups de fusil alors que celui-ci se trouvait avachi dans un fauteuil sur la terrasse de leur maison non loin de Montargis, dans le Loiret, rapporte europe1.fr.
A ce sujet, jacqueline Sauvage confiait : "J’ai passé la langue sur ma lèvre abîmée par lui, le goût du sang dans ma bouche. Je ne voyais plus rien. J’avais le fusil entre mes mains. J’ai fermé les yeux et tiré trois fois".
A deux reprises, Jacqueline Sauvage a fait l’objet d’une condamnation à 10 ans de réclusion.
En janvier 2016, François Hollande lui a accordé une grâce partielle lui permettant de sortir de prison. Ensuite, le 28 décembre, elle est enfin libérée en étant totalement graciée par le président de la République.
En publiant un livre intitulé "Je voulais juste que ça s’arrête" chez Fayard qui sera dans toutes les librairies, le 2 mars prochain, Jacqueline Sauvage se livre pour la première fois sur le calvaire qu’elle a enduré et notamment sur le meurtre de son mari.
Elle a aussi confié des remords en déclarant : "Je le sais, tout est de ma faute : même si j’étais terrorisée et démunie, j’aurais dû trouver le moyen de quitter mon sale bonhomme, ou du moins de porter plainte et de l’expédier en détention... Mon mari m’avait coupé du monde."
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