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Le nourrisson décédé mardi dans une chambre d’hôtel de Lunel dans l’Hérault a été frappé, mordu et brûlé avec un briquet. Des coups qui ont entraîné une hémorragie interne à l’origine de sa mort.
Plus qu’une simple maltraitance infantile, la victime a vécu un véritable calvaire. Mardi, ce bébé de 21 mois est décédé dans une chambre d’hôtel à Lunel, dans l’Hérault. Sa maman et son compagnon ont été placés en garde à vue à la suite de ces coups mortels. Vendredi, la vérité sur cette affaire a été dévoilée par 20 Minutes.
Les deux jeunes gens qui se sont rencontrés il y a environ 4 mois sont tous les deux sans emploi. Selon Jacques-Philippe Redon, le procureur adjoint de la République de Montpellier, ils sont parfois en errance en jonglant entre les hébergements temporaires chez des proches et les chambres d’hôtel. Les nuits passées dans la voiture font également partie de leur quotidien. L’homme, qui n’est pas le père du bébé, était déjà arrêté et condamné pour des faits de violences. Le jeune homme âgé d’une trentaine d’années a été mis en examen pour meurtre sur un mineur par une personne ayant autorité, tortures et actes de barbarie, et violences volontaires habituelles sur un mineur. En revanche, la mère de l’enfant est accusée de complicité de violences volontaires habituelles sur un mineur, complicité de tortures et d’actes de barbarie, non-assistance à un mineur en danger, et non-dénonciation de crime sur un mineur.
Les résultats de l’autopsie pratiquée sur le corps de l’enfant ont révélé l’ampleur du calvaire qu’il a subi. Outre les nombreuses lésions et les traces de coups, notamment à l’abdomen, la petite victime présentait également des traces de morsures et des brûlures, qui auraient été faites avec un briquet. Le procureur adjoint parle d’une "hémorragie interne" provoquée par les nombreux coups portés à l’enfant et qui l’ont tué. "C’est une affaire sordide qui a plongé les enquêteurs dans un terrible huis clos à trois", a déploré le général Jean-Philippe Lecouffe, commandant de gendarmerie de la région Languedoc-Roussillon.
Le principal suspect dans cette affaire de maltraitance infantile est le compagnon de la mère de la victime. Depuis de longs mois, des proches du bébé avaient remarqué des traces douteuses sur le corps du bébé. Des marques que le couple justifiait par le caractère turbulent du nourrisson. Or, depuis quatre mois, le tortionnaire présumé multipliait les violences envers l’enfant, mois après mois. Des faits qu’il a niés en bloc. La maman, quant à elle, a affirmé en garde à vue, n’avoir pas pu intervenir pour empêcher le drame, mardi. Le couple voulait au départ faire croire à une agression sauvage de la mère et son bébé lors d’une promenade dans le parc. D’après Jean-Philippe Lecouffe, la mère portait elle aussi des traces de coups qui auraient probablement commis pour justifier "une agression fantôme" afin de détourner les enquêteurs sur ce qui s’est réellement passé.
Bébé mort à Lunel : le compagnon de la mère suspecté https://t.co/gJPLCZDcPT pic.twitter.com/QSzaw9DPZ0
— France 3 Midi-Py (@France3MidiPy) 16 février 2017