Le beau-père et la mère du petit Yanis, décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Aire-sur-la-Lys en Pas-de-Calais, ont été mis en examen mardi. Et pour cause : ils auraient infligé une punition mortelle à l’enfant qui a fait pipi au lit.
Les circonstances du décès de Yanis, un enfant retrouvé mort dans la nuit de dimanche à lundi à Aire-sur-la-Lys en Pas-de-Calais sont enfin connues. Selon les premiers éléments de l’autopsie, la victime serait décédée d’un traumatisme crânien résultant de violences volontaires. Parce qu’il a fait pipi au lit, le petit garçon a été violemment puni. Son beau-père et sa mère l’ont alors obligé à courir dehors en pleine nuit sur plusieurs kilomètres le long du canal La Lys. Non seulement le petit a fait plusieurs chutes, mais il aurait également subi plusieurs coups de lampe-torche par le beau-père. La lampe se serait même cassée sous la violence, a confié le procureur de Boulogne-sur-Mer Pascal Marconville dans une conférence de presse.
Le beau-père et la mère de l’enfant ont été mis en examen mardi pour avoir volontairement maltraité le petit garçon de 5 ans. D’après le parquet de Boulogne-sur-Mer, Julien M., le beau-père de Yanis encourt la réclusion à perpétuité. Il est en effet poursuivi pour "crime et homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans" et "violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par une personne ayant autorité". En revanche, la mère de l’enfant risque 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende pour "abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit".
La mère de l’enfant âgé de 23 ans et le beau-père, 30 ans, sont tous les deux au chômage. En couple depuis août 2015, le petit Yanis était leur unique enfant. Selon toujours le procureur, le beau-père n’était pas vraiment conscient de la gravité des faits. Il est d’ailleurs décrit "comme un survivaliste qui rêve de vivre en communauté avec ses quatre chiens", rapporte 20 Minutes. De son côté, la mère est dans un autre monde, a-t-il indiqué. Au cours de son audition, elle a indiqué que les corrections régulières infligées par le beau-père à l’enfant étaient "pour son bien et pour lui remettre les idées en place". Le couple sera encore présenté à un juge d’instruction qui fixera leur placement en détention provisoire, demandée par le parquet.
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