En prison, le logeur de Daesh Jawad Bendaoud menace de "commettre l’irréparable". Que contient exactement le courrier que TF1 a pu consulter ?
Depuis sa cellule, Jawad Bendaoud, le logeur présumé de plusieurs membres du commando du 13 novembre, a adressé un courrier à un juge d’instruction. Une énième lettre dans laquelle il plaide son innocence. Le courrier destiné à Jean-Marc Herbaut, juge à la section antiterroriste de Paris date du 1er octobre 2016. A l’intérieur de ces trois pages manuscrites truffées de fautes, le suspect de 30 ans insiste sur son innocence. "Vous êtes juge d’instruction, on aurait dis vous êtes scénariste (…) vous attendez quoi je pète une durite", a-t-il écrit dans son message que TF1 a pu consulter.
Jawad Bendaoud relate en détail les faits qui se sont produits la soirée du 13 novembre. Il était ce jour-là dans le salon en compagnie de son père en train de manger des lentilles au bœuf, rapporte le quotidien. Le suspect des attentats de Paris est ensuite revenu sur les moments où il a hébergé les tueurs des terrasses Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh. L’homme confie avoir senti une situation douteuse, mais il n’avait pas pensé un seul instant que ces individus étaient les auteurs des pires attentats perpétrés en France. Le ton du regret se faisait sentir un an plus tard. "J’avais tout pour réussir j’ai passé mon code de la route en accéléré je l’ai obtenu sans problème (…) j’ai tout perdu", a écrit Jawad.
La situation semble insupportable pour Jawad Bendaoud derrière les barreaux. Le 16 septembre dernier, il a fait une tentative d’incendie de sa cellule. Le suspect a également demandé la levée immédiate de son placement à l’isolement et son transfert dans une autre prison. "Vous cherchez quoi au juste qu’a force de craquer je commete l’irréparable je suis quelqu’un de violent depuis tout jeune (…)", a-t-il écrit mot pour mot sans aucune correction. L’homme de 30 ans décidé de mener une vie normale après sa sortie de prison a promis au juge de ne plus jamais refaire quoi que ce soit d’illégal. "Quitte à manger des conserves au Resto du Cœur, la poisse me colle à la peau", a-t-il indiqué.
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